À peu près au même moment que Thomas nous sommes partis nous aussi en SIV mais avec Cimes-et-Ciel à Doussard.
Hugues et Jean-Luc nous avaient trouvé le logement idéal. Un gîte dans le centre de Doussard à 2 minutes de l’atterro. Nous y avions notre petit chez nous avec une cuisine équipée, de multiples salles de bains et un salon confortable pour faire les débriefings vidéos.
Une grosse moitié du groupe était arrivée autour du mont Blanc dès le dimanche soir ce qui nous a permis de se mettre en jambes et de profiter des derniers jours avant la fermeture des vols sur toute la face nord du massif.
Au cours de ces vols j’ai partagé le ciel avec Bertrand Doligez qui descendait de l’aiguille du midi alors que je venais du glacier des Bossons avec une petite voile de montagne. À l’atterrissage, lui, le fondateur de Cimes-et-Ciel pense que dorénavant dans ma progression c’est avec cette voile que je dois rejoindre Benoît son associé en SIV à Doussard.
Je n’ai jamais fait de SIV et j’ai fait mon premier vol le 28 mars 2019 à Mont-Saint-Éloi alors aller en stage de pilotage avec une petite voile EN-C de 20m² avec un cône de suspentage court me stresse un peu. Hugues valide le choix de Bertrand…
Juste avant de rejoindre Doussard, une dernière séance d’escalade dans un site emblématique de la vallée renforce encore la cohésion de notre groupe et permet d’y intégrer Mégane la seule élève qui ne vient pas de Razmotte.
Arrivés à Doussard, Mégane nous avait prévu de quoi manger… Largement à notre faim pendant 3 jours. Maintenant place au SIV.
Pour moi c’est une première, je ne sais pas comment ça se passe avec d’autres instructeurs mais Benoît Plasse a été pour moi une vraie rencontre. Son premier talent c’est sa psychologie. Nous sommes huit, cela fait huit niveaux et huit tempéraments différents. Dans sa pratique il n’a pas de schémas figés. Certes un SIV c’est forcément roulis, tangage, fermetures… Mais c’est flexible et personnalisé.
J’ai eu l’impression qu’il insistait toujours sur les limites que nous nous fixions et non sur les siennes. Seule Émilie est déjà allée en SIV, pourtant en 3 jours il a amené quatre d’entre nous au décrochage et en marche arrière, tout le monde est passé -même rapidement -par le « face planète » , une moitié a caressé les grosses amplitudes en wings.
Vraiment pour moi ce SIV se résume en personnalisation et progression.
Dans le cadre paradisiaque du lac d’Annecy, le temps de vol entre le décollage et l’entrée dans le box d’évolution permet à l’instructeur de répéter les exercices en nous mettant en confiance, cela rend je pense les exercices plus efficaces. La hauteur permet même de laisser du temps pour ajouter des exercices spécifiques. J’ai pu bénéficier d’un coaching spécifique en bas de chaque run pour maîtriser l’énorme roulis de ma petite voile et de son petit cône. Au grand dam d’Émilie j’ai vu le lac de près mais je suis toujours resté au sec.
C’est peut-être mon seul regret, j’avais prévu un vol supplémentaire pour tirer volontairement mon secours mais un cumulonimbus en progression a mis un terme à mon espoir de baignade.
Finalement avant que nous ne partions, nous sommes allés nous baigner. Ce qui a permis à certains d’apprendre qu’on pouvait se baigner sans sa sellette !
Pour rester concentré, je n’ai fait qu’un seul vol avec une Gopro juste pour corriger ma gestuelle en wings, alors sans le talent d’Émilie j’ai monté quatre minutes des images de Cimes-et-Ciel pour que vous puissiez avoir une idée des exercices qui m’ont le plus apporté.
Merci Hugues de nous avoir fait vivre ce stage.
Ronan
PS: je n'arrive pas à intégrer la vidéo hébergée sur Vimeo directement…
Vidéo sur Vimeo