SUJET :

Incroyable ! C'est la deuxième fois dans l'histoire du parapente, et la première fois en EN-B, 12 heures de vol !!!!!!
Avec une Mentor 3. Qui me rappelle l'intérêt d'une IP7 Pro hors compète PWC ?

Petit cross pour ma part à la Sainte Victoire aujourd'hui, mais aérologie pourrie et plafonds bas (2000 à la Sainte, 1600 en plaine). Suis encore loin des 300

www.xcontest.org/world/en/flights/detail...hardp/8.6.2014/06:59

++

Salut Loup,
Faut nous en dire plus avec ta trace et tout et tout !!!
Comment tu gères ton vol et tout et tout
Histoire de nous faire oublier ce WE un peu trop calme à mon goût.

Alain

300/12 = 25 km/h de moyenne. Avec un aile de compète et 30-35km/h de moyenne, il aurait mis entre 9 et 10h au lieu de 12h, lol,
ça reste un très beau vol avec un plaf à 4500m!

Parait qu'un Deltiste a survolé le Mont Blanc...

Salut Alain,

La montée à la Sainte était très dure. Grosse soirée jusqu'à 6h samedi soir, et re soirée dimanche jusqu'à 2h. Ajouté aux 32 degrés, et bien plus sous le soleil, c'était 45min de marche difficiles avec transpiration qui goutte de partout et envie de vomir.
Une fois en vol, thermiques hachés, très forts en pétard. J'ai eu 2 amorces de frontale, et 15-20 amorces de bonnes fermetures. Et aussi des secousses tellement fortes que t'as l'impression de prendre des énormes coups dans les suspentes (jamais ressenti ça avant en parapente). Pour les fermetures je dis amorces, c'est à dire perte de pression énorme dans une commande et main au cul pour récupérer la voile qui allait fermer violent puis gros claquement au moment ou la pression revient. Du coup j'ai travaillé mes reflex d'appuis et coup de main (point positif de la journée).

De tous les pilotes partis, on était plus que 3 en l'air dans la zone après 1h-1h30 de vol. Deux Artik 3 et moi. Encore une fois je suis littéralement bluffé par ma voile : bras haut j'ai doublé l'Artik en transition, sans utiliser l'accélérateur. Et finesse égale. L'une des deux Artik est passé devant en suite, dégueulé tout le long, et comme mon pote avait posé derrière j'ai fait chemin inverse pour poser alors que j'avais 1500m, mais avec ces conditions et cette chaleur, pas question de partir seul vers l'inconnu pour poser dans un désert de no man's land.

Atterrissage le plus horrible de ma vie, jamais vu des conditions comme ça, mon GPS m'indique 20kmh de Sud, puis d'Est, puis de Nord, puis d'Ouest, je fais les oreilles et me fait malmener complètement , la voile balançait tellement que j'ai bien flippé.
J'avance au dessus dh petit atéro où j'ai décidé de poser, ça avance bien (tour de reconnaissance), je reviens un peu en avant de l'attéro, je suis à 150m sol et fait demi tour pour me diriger de nouveau vers l'attéro. Et là incroyable, -4m/s constant, aucune vitesse horizontale, je tombe comme une pierre vers des reliefs énorme pleins de rochers / sapin en pente ultra raide donc si je pose dedans c'est hopital assuré. J'avance finalement à 12kmh, assez pour passer 1m au dessus une grille de 2m de haut avec 3 rangées de barbelés au dessus, je pose à la verticale complet 2m derrière les barbelés.
Mon pote a eu le même coup, sur le terrain d'a côté et a failli se casser la cheville.

Bref... ^^

Hugues, je pense que la vitesse moyenne en cross c'est surtout une question de pilote (et de vent biensur). Si tu regardes le record de France de luc armant, il a une vitesse moyenne de 41kmh. Or comme il vole en ligne droite, et vent de cul, et qu'il a indiqué lui même que le vent était de 30kmh, sa vitesse moyenne réelle était de 11km/h, pas mal pour une Enzo 2 . Il indique lui même qu'il a passé énormément de temps à attendre dans les thermiques etc...
25kmh de moyenne, en Triangle, c'est énorme car soit il n'y a pas de vent (et donc ça fait 2 fois plus d'efficacité que Luc 11/25, soit il y a du vent et le triangle inclus des passage de face donc idem.)

Mon message ne veut pas dire que Luc est un mauvais pilote du tout ^^. Juste qu'une vitesse moyenne en cross, C'est beaucoup plus l'addition du vent + temps passé en thermique / transition que le différentiel de vitesse entre une B et une D.
De tous les pilotes présents ce jour et certainement de nombreux en D n'ont pas fait moins de 12H car ils n'ont même pas pu faire cette distance. Je connais pas le pilote qui a fait ça, un Autrichien apparemment, mais il doit avoir un putin de level !
Pour calculer ce que lui même aurait fait sous une Enzo, ce jour, en temps, c'est une bonne question. Augmenter à 35kmh la moyenne ? Difficile à mon sens ça fait 40% en plus alors que la vitesse passée à tourner (grosse partie du vol) en thermique est la même, et que seul les passages accéléré à fond vont créer une réelle différence (de l'ordre de 12km/h). Si il a fait 2h accéléré à fond dans son vol (par exemple au hasard), ça fait 24km de gagné à la fin soit 1h de vol rapporté à la moyenne de son cross et 20 min rapporté à la phase "transition". En suite, il faut considérer la présence au pilotage que nécessite une D, qui sur 10h de vol va fatiguer beaucoup beaucoup plus qu'une B et donc diminuer les perf du pilote, et le rendre plus fatigué même si il n'a volé que 10h au lieu de 12h. Cette fatigue peut entrainer une diminution de la distance totale (posé avant car trop mort, ou plus le courage de se battre).

Avec la Rush 4 qui vient d'arriver, et les futurs modèles qui vont suivre, je pense que la cat B arrive à un niveau qui va permettre à tous les pilotes de ne plus voir leur progression se stoper à cause des perfs de la voile.

Salut Loup,
l essentiel c est d avoir fait un beau cross 12h c est déjà pas mal, elle promet ma mentor 3
Henri.

Yo Loup, peace and love mon frère
C'est pas que je défende les ailes de compète, je suis volontiers partisan du "tous en EN B ou C ". Mais rendons à césar ce qui lui appartient!
Aujourd'hui, si la Rush 4 a de telles perfs, c'est bien parce que la compétition tire toutes les voiles vers le haut, ce qui a des conséquences. Entre autres que pour la majorité des pilotes, bien d'accord avec toi, ces EN B récentes font largement l'affaire. La Mentor 3 est remarquable d'efficacité. Henri nous l'a bien montré l'autre jour à Beauraing et je te parle même pas d'Alain avec sa Nevada! Je suis sûr que tu aurais fait une tabac avec ta ION 3

Mais tu as posé la question à quoi ça sert de voler en ENZO 2 ou IP pro? Je t'ai fait une réponse.
Après discute un peu avec des pilotes de compète et tu auras d'autres réponses.
J'en connais quelques un qui ne voudrait pas revenir sous une aile B parce qu'il ne sentent pas la masse d'air ou parce qu'elle ne vole pas assez vite par exemple.
Mais on parle bien de pilotes expérimentés dans un contexte de haut niveau d'accord?
* Pour qui, 1 minute de temps de vol en plus c'est 30 concurrents devant.
* Pour qui, 1h de vol de gagné, c'est potentiellement 40 km de +

L'un sert l'autre...

Bons vols à saint Victoire et si tu reviens par ici à l'occasion, la montée de la Comté te paraîtra facile !

@Loup,
Intéressant ton retour sur ton vol. A nous d'évaluer ce qu'on décide de subir. Apparemment les autres ont posé.
Ce que je retiens, c'est qui si on subit de gros pétards, on subit de grosses fermeture potentielles ou confirmées.
Perte de pression énorme - puis main en bas pour éviter la fermeture avec le risque de partir en autorot.
Si c'est en asymétrique je pense que le meilleur moyen c'est de s'appuyer sur le côté qui vole et de donner du frein brièvement pour aider à rouvrir, mais sans sur piloter pour éviter la vrille qui nous guette tous. Apparemment, tu as géré.

Et plus... c'est que si c'est le bordel en haut, ca peut être le bordel au sol aussi.
Personnellement, je n'ai jamais subit ce que tu as eu à l'atterrissage.
Donc double méfiance en conditions turbulentes. Surtout pour l'atterro où on n'a plus de hauteur.

Bravo Loup, tu es un vrai reporter, et bien venu dans mon bocal estival !
Le sud, ce n'est pas une légende, les thermiques sont toniques, et chose curieuse, on s'y fait à la longue si, on survit !!!
Prends le temps d'une bonne analyse météo préventive, pour ne pas subir une fois en l'air, comme moi, qui revient du Treh, même si globalement le temps était propice au vol, il y a eu des périodes où il ne fallait surtout pas se mettre en l'air, eh bien, l'effet groupe, l'envie de ne pas descendre autrement qu'en vol, font que l'on ose, et malheureusement, l'accident n'est pas loin, savoir renoncer est difficile, mais faisable quand on a rien à prouver aux autres, je dis ça parce que je me suis mis en l'air, alors que j'aurais dû renoncer, et c'est parti pour un rodéo de 45 mn, qui m'a épuisé, trop content de poser saint et sauf.. Il y a les prévisions, et il y a la réalité, qui, parfois ne s'ajustent pas !!!
Le parapente, reste un sport à risque, faisons qu'il ne devienne un sport dangereux !!!

Tout ça pour te dire, vas-y doucement, je veux que l'on se fasse un bon petit cross cet été !

dd

oh, ben ça devait être quelque chose alors!