Plus qu’un simple SIV, l’idée est de passer une petite semaine à Annecy pour voler. Une équipe de huit, malheureusement tout le monde n’a pas la même période de disponibilité.
Vendredi soir
Hugues me ramène la camionnette et part en éclaireur avec Tony pour profiter de la journée de Samedi. Départ plein gaz par l’autoroute. Seul bémol, Tony prend la direction de Gand au lieu de Paris. Grand bien leur fasse, ils vont reconnaître Auchan Roncq et faire demi tour…..
Samedi matin
Départ pour Farid, les deux Christophe, Patrick et Alain avec la belle camionnette RAZMOTTE qui en jette un max avec tous ses logos. Pour nous, ça sera tout de suite direction Paris/Reims.
Petit point météo sur Annecy : Dimanche pourri, lundi pourri, mardi …. , vendredi ça s’améliore…
Plein de beaux petits cums en arrivant du côté de Reims
.
C’est quand même dommage de passer la seule belle journée dans le camion pendant que Hugues et Tony sont dans le ciel d’Annecy.
Tilt… une idée germe dans nos multiples cervelles. Pourquoi ne pas s’arrêter quelque part ? Farid nous propose d’aller voir Agnès au Poupet qui a des décos toute orientation (le Poupet – pas Agnès). Ça nous fait que deux fois ½ h de détour. Accord collégial. Seul bémol, le vent météo assez faible en SE. On mise sur les thermiques ou le météo ? Va pour les thermiques. Yes !!!! on voit des voiles au plaf. (on en voit aussi en plouf). Entre le plaf et le plouf, il n’y a qu’une lettre d’écart. A chacun sa voie…
On passe par le déco Ouest. Plein de monde en attendant les bonnes bouffes qui se font rares. Ni une, ni deux, on rejoint le déco Sud à 100 m de là. Déco plus technique car c’est un déco falaise / balaise. Encore une fois, il n’y a qu’une lettre de différence. A chacun son déco.
Farid va nous montrer ce qu’est un déco musclé.
On attend un thermique. Ils passent forcément au dessus de nous à cause de la rupture de pente bien brusque. Notre museau bien affûté perçoit un petit souffle. Il n’y a plus qu’à gonfler la voile en l’aidant à monter.
Woup…. Oup… Oup…
Simple salto en marche arrière avec les jambes passent au-dessus de la tête, un petit twist pour épater les curieux qui nous regardent et nous faire comprendre ce qu’est un déco falaise en thermique. On voit bien que Farid a été brassé en thermique tout petit. Grande maîtrise. Bras hauts, il retombe sur les fesses et le temps de voir ma tronche et la bouche grande ouverte qui se demande déjà comment on va aller le décrocher, le thermique le happe et le monte un peu à la verticale. Il a fait le plus dur.
A notre tour. J’attends la fin du cycle. Gonfle de façon maîtrisable et décolle « normalement ». Evidemment, je vais gratter pour attendre le nouveau cycle qui va m’extraire. Farid est déjà là-haut.
Patrick et Christophe me suivent. Patrick fait un peu exprès de pas monter.
Un peu de mal à percer la basse couche, mais après 1/2h je trouve « le » thermique qui va me monter à 2000 m. On voit le mont blanc. J’ai fait le plaf – contrat rempli.
Ca monte de partout. Descente en 3/6 pour Farid, Oreilles accélérateur pour moi (je ferai ma première fermeture massive aux oreilles). Je lève un peu le pied pour rejoindre l’atterro. Au moins une journée de vol assurée.
Christophe S. nous redescend la camionnette. On repasse par l'école pour se désaltérer.
A cinq, y’en aura toujours un de fatigué. C’est super. La suite le confirmera. (Faut dire qu’on y a un peu été aidé).
Une heure et demi de vol qui nous auront retardé de trois heures. C’est le moment de donner des nouvelles à Hugues et Tony. Bonne nouvelle, une tartiflette est en préparation. Arrivée prévue 21H30.
Le gite est super bien placé et il a du charme. Tout est un peu bordélique, mais c’est une partie de son charme. Y’a même des trucs qui marchent.
Quelques bouteilles de bon vin et deux cent cinquante grammes de tartiflette par personne vont combler nos appétits démesurés. Tony a vu un peu grand, mais ça fera des heureux le lendemain.
Et pendant ce temps là,
Hugues et Tony arrivent à Annecy en pleine nuit. Pas de clés à l'endroit prévu. Première nuit à 15 € dans la voiture de Tony. Il gèle dehors. Mais à deux bien serrés, c'est supportable. Réveillés par le fermier complètement sourd qui leur pose dix fois la même question. Sauvés par la fermière !
Après quelques heures de bonheur à deux et clés récupérées - une bonne sieste avant d'aller à Montmin pour un bon cross potentiel.
Tony ne lâche rien dans le thermique, sauf son téléphone en plein vol. Monter aussi vite que possible, telle est sa devise, s'alléger au maximum.
Ils vont se faire un beau vol sur la face ouest - Montmin / Le veyrier / Planfait / Dousard.
Un presque bonne nuit….
Reste plus qu’à mettre la viande dans le torchon. Par délicatesse, je propose de dormir dans un isolement tout relatif. Le reste du groupe s’entasse dans le salon/chambre.
Le gîte voisin commence à se remplir. Ils se mettent à table vers 11H. Ca picole dur… Sur ce coup là, Tony est un enfant de cœur. Ils sont complètement allumés. A 1H du matin, la maison voisine débarque pour râler… Ni une ni deux, ils mettent la musique encore plus fort. A deux heures ça se calme. Dur dur de fermer l’œil.