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Episode 7 : "L’apothéose" - samedi 28 octobre - Aiguines

4ème et dernier jour de vol, et quel vol !

Il nous aura fallu rouler plus de deux heures et marcher quelques dizaines de minutes pour atteindre enfin le déco dit « Le Puit Aiguines ». Et ce, après avoir dû rebrousser chemin à Moustiers (vent trop fort), mais on ne voulait rien lâcher en ce dernier jour. Nico aura dévoré le topo-guide du coin pour nous dénicher ce site, on devait voler avant de rentrer.

Fermez les yeux et imaginez-vous l’espace d’un instant en vol surplombant sur votre droite les Gorges du Verdon et avec comme panorama sur la gauche, le Lac Verdon, c’est juste somptueux.

Arrivés au déco, certains renonceront. Ohhhhhhhh que non pas par manque de courage mais plutôt par bravoure - comme déjà évoqué par Hugues dans un post précédent - ou comme exemple du « savoir dire non », et je les en remercie encore personnellement aujourd’hui, car ils ont ainsi pu me récupérer et me remonter au déco, pour mon tout dernier vol, dont je me souviendrai encore longtemps (détails ci-après).



Déco technique. On ne dit pas ça pour la frime, on ne fait que paraphraser ce qu’indique le topo-guide. Déco grand comme un terrain de badminton ou deux de pétanque si vous préférez. La tension est palpable, la concentration indispensable. Ca ne plaisante plus au déco.





Comme toujours, notre mono-fusible (ça ne veut pas dire qu’on en avait plus qu’un à ce stade, mais que c’était le mono qui faisait office de !) se met en l’air pour aller « tâter la masse d’air ». C’est tout bon pour nous et le hasard ou le sort me désigne à partir (ou tout bonnement parce que j’étais prêt et chaud-bouillant (NDLR : à peu près comme à chaque fois)). Remarquez les postures crispées des spectateurs. Va-t-il y arriver ?



Puis, vient le tour de mes camarades. Je suis les décos en radio tout en écoutant attentivement les instructions, qui indiquent là où chercher les thermiques. Francis nous permettra d’illustrer superbement cet aperçu que je décrivais tout à l’heure.



Attention, mon moment très perso du récit, sorry : une fois n’est pas coutume, je ne tiens pas, je pose au bout de 15mn et n’ai même plus assez de gaz pour me permettre de tenter de rejoindre l’atterro officiel (la plage du lac) sans risquer de frôler les arbres (même si ma finesse de pilotage a démontré le contraire ces derniers jours ). Alors, je pose dans le champ de secours. Il est alors 14h20, la journée semble finie pour moi et le stage avec ! Non, je ne peux pas me faire à cette idée, impossible ! Je plie ni une ni deux, me mets en mode hike forcé, fais du stop, je veux redécoller coûte que coûte. Dix voitures passeront devant moi avant qu’une ne s’arrête. Devinez d’où venaient ces vacanciers ? De Béthune !!! La preuve à 1000kms de la maison que nous, les nordistes, sommes vraiment les plus sympas ! En parallèle, je suis en radio tout ce qui se passe en l'air, ça me tord encore plus l'estomac. Bref, après 2h30 de marche + un bout de stop + un bout de navette + une première présentation sur le déco ouest (d’où tentaient de partir des amis Normands) + une redescente finalement au déco initial… je demande à la tour de contrôle (big boss Hugues) l’autorisation de redécoller, seul cette fois-ci. « Oui Thomas, tu peux ». J’aurais évidemment accepté et respecté un « non » mais sans doute chialé après toute la nuit et les 12h de retour du lendemain. Un bi se prépare au déco, il me tient la voile, je gonfle face, me retourne, fais un pas, il me dit « elle est belle ! », fais un pas de plus et me voilà propulsé pour 50mn de rêve !

Après quelques allers-retours au-dessus (et devant, n’est-ce-pas « Monsieur F… ») la crète, je parviens à prendre suffisamment de gaz pour qu’Adrien me propose de faire la traversée en laisse de chien (seul, j’aurais sans doute choisi la sécurité et opté pour une longe de cheval mais bon). Une fois de l’autre côté, j’enroule. Nous sommes 3 en l’air, un autre parapentiste et le bi. On enroule un peu ensemble (ou plutôt, je me dis que le bi doit bien connaître le coin alors je vais le copier). Le déco culmine à environ 1000m, j’en suis à 1285m, la nuit commence à tomber mais la vario s’exprime encore, alors, allez, pour la gloire et comme j’aime les chiffres ronds, je m’accroche jusqu’aux 1300m avant d’aller rejoindre mes charmants camarades qui m’attendent déjà depuis un moment sur la plage.



Je peux poser, j’ai « sauvé » ma journée (et mon moral). J’aimerais conclure en beauté, alors je soigne mon atterro et ne lâche rien de mon point d’aboutissement, une dizaine de mètres devant les camarades rassemblés, yes, cible ! J’ai la banane.



Quel p... de souvenir !



C’est la joie qui exulte dans le camion retour mais aussi pour cette dernière soirée, Isabelle et Victor qui nous attendent au gîte !

A suivre... ou plutôt disons que ça, c’était la vraie fin, sinon, vous risquez d’être déçus pour le #8.

Yes Thomas,
C'est toujours aussi sympa de te lire
Si tu veux remettre une louche, tu peux parler de ton deuxième vol au Mont Denier, celui où, si je ne m'abuse tu étais dans la grappe et où vous avez fait une balade avec Adrien.
C'était beau aussi ça.

Super ton reportage Thomas.
Sympa ces sites et paysages

Episode 8 : "Retour, bonus & générique de fin" - dimanche 29 octobre – Saint-André-Lille

Chiffons bien repliés dans nos sacs, ce sont ceux du placard à balais que nous devons sortir ce matin pour le grand ménage ! C’est ensuite le temps des au revoir pour certains, des à bientôt pour d‘autres. Toutes les bonnes choses ont une fin et il faut maintenant laisser dernière nous les reliefs sud-alpins pour retrouver notre terril de l’A1, symbolique de chaque voyage retour.

Première halte sur le trajet retour, histoire d’emmagasiner encore un peu de paysage.



Le couperet tombera à la pause suivante, la fête est bel et bien finie.



Après une douzaine d’heures, nous voilà attendus et célébrés comme des héros par la Brigade des Tubes de Mons en Baroeul !


Heuh, non, là j’invente, c’était la veille de partir, lors de la Fête des Allumoirs.

BONUS & COULISSES

Gîte No. 6 (Christian, Eric, Francis, Nicolas, & Thomas) - Travail d’équipe



Pause casse-croûte avant derniers envols (Aiguines)



J’vous promets, on n’a pas mangé que des chips, du saucisson et bu du vin ! Enfin pas tout le monde…



Passage au garage



A bientôt ????



GENERIQUE DE FIN

Avec,

dans les rôles de moniteurs, monsieur météo & fusibles
Adrien, DJfly & Hugues

dans les rôles de stagiaires, joyeux déconneurs, pré- et post-ados
Alizée, Capucine, Isabelle, Christian, Eric, Francis, Nicolas & Thomas

dans les rôles de gardien de gîte, stagiaire Wii, musicien & accompagnateur
Victor

THE END

Hugues écrit:

Yes Thomas,
C'est toujours aussi sympa de te lire
Si tu veux remettre une louche, tu peux parler de ton deuxième vol au Mont Denier, celui où, si je ne m'abuse tu étais dans la grappe et où vous avez fait une balade avec Gery et Adrien.
C'était beau aussi ça.

Merci Hugues ! Beaucoup de plaisir à écrire aussi, ça entretient les souvenirs !

En effet, petite transition ce jour là à droite du déco après avoir pris suffisamment de gaz, vers un autre versant avec 1ers enroulages de thermiques et imitation des vautours ! "Les antennes" au loin nous disaient "venez, venez, ..." mais c'était encore un peu prématuré à ce stade. Next time may be? Pas de photo en stock pour illustrer ceci.

Toujours un énorme plaisir de te lire mon thomas,très beau stage merci pour le partage

magnifique récit thomas
de bien belle images
ça fais plaisir

Thomas tu es mon héros ! Le pierre Bellemare des temps moderne. ! Mélangé au journal de Mickey aussi !!!