Une fois n'est pas coutume...
Ceci ne sera pas le récit d'un grand vol, mais plutôt de l'avant, le pendant et l'après.
9h à la poste de Hem où j'attends un nouvel élévateur remplacé par Advance. Il devrait être là, mais je dois repasser demain
Tant pis, je pars avec ma vieille Sigma9.
Départ 9:30. Sur place à 12:00. N'ayant pas la clé de la facilité, j'entends par là, la clé des cadenas, je stationne ai bord de la Meuse où je dévore mes sandwichs achetés au carrefour market de Rocroi...
Je me prépare mentalement à en chier pour la montée.
35 minutes plus tard, j'arrive au déco trempé, dégoulinant, mais heureux d'y être.
C'est quand même très raide.
Génial, je ne suis pas seul. Je serre quelques mains dont celles de Stéphane Poulain. Mais je ne le saurai qu'après.
De bons thermiques nous passent dessus. Stéphane décolle. Il galère pour s'extraire et pars en vallée. Message radio pour annoncer que c'est pas terrible. Malgré ça, ca monte bien. Puis il perd le thermique et là, on le voit descendre à vitesse grand V. Il dégueule à -6m/s.
Rejoins la pente, mais rien n'y fait. Il pose deux minutes après. Deux pilotes ont tenté, deux ploufs. Pourtant les thermiques sont là, quelsues barbules sur les mamelons, mais la masse d'air pas saine selon Stéphane.
Tout le monde s'abstient...
Les thermiques coiffent le déco. C'est atomique. Il est 14h. Plus personne n'ose décoller.
Stéphane remonte et forcément, ne se laisse pas impressionner. Il décolle en début de cycle et cette fois, se fait satelliser.
J'attends encore que ça se calme. Un pilote décolle en fin de cycle et ça plouf pour lui.
Quelques pilotes se demotivent et partent sur les 7 meuses ou Fumay.
On reste à 5 pilotes. C'est mon tour...
J'attends dix minutes sous le cagnard un début de cycle, mais l'activité s'est un peu calmée. En voilà un, encore timide, mais j'y vais. Je pars à gauche et j'arrive à passer au dessus du déco. J'ai sauvé la mise. Deux pilotes me suivent. Fin de cycle. On gratte tous. Après cinq minutes, ils sont en bas, j'ai plus de chance qu'eux. Au final, on ne sera que deux avec Stéphane à réussir à s'extraire. Incroyable. Sauf que lui, il trace la route je ne sais où....
Je chope "The" thermique qui me monte à 1500m. Le reste sera de la balade sur la vallée qui va se terminer à Rocroi.
Je sors mon beau panneau retour parapente... Un petit quart d'heure et un gars sympa me ramène à ma voiture.
Je creve la dalle. Petit resto bien sympa. Pourquoi pas rester ici ce soir ? Demain ça vole encore.
J'ai la tente dans ma voiture. Pas une tente deux sevonded. Une tente dix minutes. Sauf que ce soir, ça sera une tente trente minutes.
J'attends 22h pour m'installer près de la Meuse.
La suite un peu plus rigolote.
Oh morte couille !!! J'ai pas les arceaux de tente. Par contre, j'ai mes bâtons de marche pour bricoler que chose. Plus simple à dire qu'à faire.
Je sens que je vais tout me prendre sur la gueule au moindre coup de vent.
Au final, ça tient, malgré la rosée qui pèse sur la toile au petit matin et m'humidifie les pieds. Le soir, j'entendais les poissons sauter dans la rivière. Le matin, j'entends les vols d'oie.
C'est quand même cool le Parapente