...et oui, une bien belle journée samedi dernier, qui, comme l'a écrit Guillaume, avait pourtant démarré sous un épais brouillard.
L'équipe de choc de treuilleurs du jour (Christophe, Patrick & Tony) était sur place dès 10h - avec en guise de comité d’accueil une bonne tarte aux pommes (bio) encore toute tiède - et aura dû attendre à peu près midi pour donner le coup de feu et envoyer son fusible Christophe, patron de la journée (en plus de pâtissier).
Le soleil perce, le brouillard se dissipe, place aux vols. 5 en ce qui me concerne,
largué entre 540m et 640m.
Pas de thermiques encore, juste la sensation de voler sur une mer de vaguelettes ou dans une marmite de soupe à feu très doux. La voile fait "blop blop" mais rien qui ne justifie un enroulage.
Pour Jean & Thierry, ça sera une 1ère au treuil. Pas simple d'appréhender les décos au treuil. Je compare ça parfois au régulateur de voiture : on a l'impression de ne pas être maître de notre véhicule. Mais à force de recommencement, ça finit par payer et ils sont montés au bout de la piste pour aller admirer le soleil qui lui est en train de redescendre.
En milieu d'après-midi, on aperçoit Guillaume en train d'enrouler au-dessus ou à proximité d'Haute-Avesnes.
Je décolle, je décide de tenter moi aussi. Dès mon largage (à 540m celui-là), demi-tour immédiat, je fonce droit sur le village. Mais je ne trouve rien. Juste derrière le village, alors que je comptais poser sur le terrain de foot à l'écart, je crois trouver un petit quelque-chose, je fais 2 tours mais il n'en sera rien. Je décide d'aligner correctement un champ labouré, je vise son extrémité qui se termine le long d'un chemin communal, je pose.
4kms de distance retenue et un retour à pied de 2,85kms, c'est plus du "balade & plouf" que du cross mais j'en retiens :
1. Que pour partir, il faut l'avoir décidé avant. Il faut se dire, "allez, je tente, ça passe ou pas, peu importe, mais j'y vais",
2. Que ça reste un excellent exercice d’apprentissage du « vachage ». Finalement, ne vaut-il pas mieux tenter plus souvent de partir, voler peu de temps et ainsi être encore en pleine forme pour construire sereinement son atterrissage hors terrain habituel. Prendre le temps d’observer les environs, choisir le meilleur endroit, faire un tour complet pour savoir d’où vient le vent, prendre le temps de repérer aussi où et comment rejoindre les axes routiers, etc…
Et même s’il n’y a pas de cross déclarable à fêter à la clé, au moins, il y a la satisfaction d’avoir atterri ailleurs et la prochaine fois, j’hésiterai encore moins à tenter.