Allez, je me risque après l'excellent résumé d'Eric…
Inutile de rappeler que tout ce que je raconte ici est fictif et toute ressemblance avec x, y ou z est le fruit du hasard.
La semaine s’annonce pourrie de chez pourrie. Les indicateurs sont à la ramasse.
Faut avoir une bonne dose d’optimisme pour maintenir le départ. Heureusement, quand on a posé ses vacances, difficile d’annuler. Et puis, si on annule, on fout toute l’organisation à mal. Pas si facile d’organiser.
De jour en jour, les prévisions s’améliorent. Moins de pluie, mais plus de vent. La veille du départ, des percées dans les nuages.
Rendez-vous à 7H. Ça me fait lever à 6H
pour être prêt à accueillir un très éventuel « lève tôt ». Et comble de malheur, le « lève tôt » sera là dès 7H. Plus qu’à attendre les « arrive tard » qui ont bien compris qu’en arrivant pour 8H, on ne leur en voudrait pas.
La camionnette ronronne… On se relaie au volant, JP nous montre déjà comment on contrôle le roulis tout en discutant devant derrière !
Le ciel est magnifique tout le trajet. Des p’tis cums appétissants. Peu de vent. Allez, on ne perd pas de temps ! Ça doit voler aujourd’hui ! (Surtout que demain c’est trop fort). En étant optimiste, on volera au moins une journée. Pique-nique vite fait bien fait. On arrive juste pour voir deux voiles partir sous les nuages. On apprendra plus tard, qu’ils ont abrégé leur cross tellement ça tirait.
Eric s’inquiète. Pas de vent !!! On ne va pas tenir le long de la pente !!! A la comté, il faut du vent !
T’inquiètes pas Eric, en parapente, on a trois moteurs :
Le vent, le soleil et le PTV.
On passe au camping pour arriver sur site, à 15H30, gonflés à bloc, on voit des corps desséché
s, en train de discuter des exploits qu’ils ne feront pas aujourd’hui. Tout le Poupet est à l’ombre, pas un poil de vent. Rien pour gonfler la voile. Ce pu...n de gros nuage ne veut pas bouger. Il s’étale, une fois en long, une fois en large. Il nous nargue.
On révise les différents types de nuages et on hésite sur ce Cumulus « Erectus »
Notre chef scout éclaireur (JP) prend la tête pour nous faire découvrir les différents décos. On suit comme on peut avec notre barda.
16H, 17H, 18H… Les heures s’enchainent. Les locaux continuent de déprimer ou, n’y croyant plus, repartent.
Le nuage commence à désenfler… Le soleil n’est plus qu’à 200m du relief. Razmotte déplie, se prépare. Si je me rappelle bien, Beto, super impatient décolle un peu avant l’heure et vérifiera que le moteur n° 2 n’a pas démarré et se contente du moteur n°3.
Je ne vois plus tous les razmotteux. Je pointe mon nez au déco SO… Ca s’agite dans les broussailles… Ouf, c’est pas quelqu’un de chez nous.
Retour au déco Ouest. Le soleil chauffe la pente. Un premier thermique se présente et dure environ 2 ou 3 minutes. Je décolle dans le deuxième qui se présente. Ça monte facile. C’est parti et bien parti…. Razmotte décolle. Ça tient !!!!!! Et même super bien jusqu’à 20H je crois. Bon pas pour tous malheureusement.
Pas si mal pour un premier soir. Tout est fermé aujourd’hui, pas possible de faire les courses. Ce n’est pas bien grave, j’ai prévu un fond de survie et puis on a Antoine
.
Je prends donc mon tour de cuisine pour faire d’excellentes spaghettis accompagnées de saucisses polonaises, sur un lit de sauce tomate. Quasiment le meilleur repas depuis le début du séjour!!!
JP fait mine d'ouvrir une bouteille d'eau...
Pour finir il nous fait une proposition plus honnête..
Demain est compromis à cause du vent. Les alpes restent un bon plan B. On verra demain.
On se prépare pour une nuit polaire sous nos tentes améliorées sans chauffage. Couette et duvet ne sont pas de trop.