Départ 10H avec la voiture d’Henri avec femmes sans enfants. On occupe la route en scrutant le ciel et les éoliennes. De gros cumulus en bord de mer et au-dessus de grande Synthe (on voit bien la couche de pollution). Grand bleu sur le reste. Arrivés à Dannes, quelques cums au loin. Et une couche de cirrus pour nous éviter de cramer.
Les mouettes enroulent déjà. On casse la croute rapidos pour si on part en cross !
La balise de Dannes passera sa journée à confirmer ses zéro km/h toute la journée.
On pourrait se méprendre, Henri ne fait pas d’incantations, mais mesure 15/26 sur la pente. Faudra compter sur les thermiques.
On appelle l’aéroport du Touquet pour l’autorisation de décollage (03 21 05 67 10)
La tour de contrôle nous souhaite de très bons vols. Sympa les gars.
Carrière bien active. Orientation du vent : SSO – tendance à faiblir.
On se met en l’air – Décollages / Reposes successifs. Un peu chaud aux fesses, mais ça passe.
Je subis anormalement les turbulences – Toujours en train de corriger aux commandes – je ne comprendrai qu’en fin de journée. Un déréglage complet de l’assiette de la sellette. Je règlerai le soir et retrouverai une stabilité en vol.
Le ciel se bâche un peu - (un paparazzi a pu saisir un cliché)
Des cigognes ! Plein de cigognes !
Une quinzaine de ces gros volatiles enroulent au milieu de la carrière – impossible de prétendre les rejoindre. Trop loin. Je patiente.
A 15H, un groupe de mouette se rapproche – dès que j’ai un peu d’air, je décolle – ça monte.
Ça reste petit, mais c’est assez régulier – les cigognes enroulent beaucoup plus haut dans la même colonne d’air à priori – ce qui me symbolise l’inclinaison du thermique.
L’avantage des cigognes c’est que le vol est moins rapide que celui des mouettes et qu’elles ne quittent pas bêtement le thermique pour se ravitailler à la décharge. (Moi non plus, j’ai mes deux barres de céréales).
Pas le choix. Il faut se laisser dériver. J’ai tendance à revenir trop devant. Je comprends que si je veux quitter le bocal, il faut y aller. Je quitte le bocal avec un petit 300m. Direction NNE.
Henri me regarde partir. Je tente bien de lui faire des signes pour l’inciter à décoller, mais il attend plus d’air. Je ne désespère pas de le voir décoller à son tour. Un peu plus tard, et de façon tout à fait égoïste, je change d’opinion. Navette oblige. Dommage quand même j’aurais bien aimé avoir un compagnon de cross.
Je me concentre, je ne lâche pas mon thermique. 1.5ms en moyenne – pas davantage. A 400m, plus d’espoir de revenir à l’attero (il faut être conscient qu’il n’y a pas d’attero à Dannes).
Plus rien ne me balise les thermiques – Derrière moi, le ciel a tendance à se bâcher en couche supérieure. Pas mal d’ombre sur la plaine.
Au-dessus de moi, le ciel reste bleu et les premiers cumulus sont à 5 Kms devant.
Je reste encore et toujours dans mon thermique (+1ms) – c’est du petit – je recentre en permanence. Je finis par avoir 600m de gaz. Les cumulus au loin symbolisent le plaf que j’évalue à 900m environ. Qu’ils sont loin…
Je commence la transition – perds 200m, puis reprends 350m au-dessus de Samer.
Je suis maintenant à portée de voile mon petit cumulus. Ca dégueule à -2ms. Quand j’arrive en dessous, il ne me reste plus que 300m de gaz environ.
Rien ! Pas la moindre ascendance – Je vois ici la fin de mon cross. Les champs sont accueillants. J’en choisis un qui vient d’être moissonné. A proximité de la route de Desvres.
1H04 de vol – Mon premier vrai vol autonome de 14 bornes sans être aidé par les nuages. (plutôt le contraire)
Nickel. Pliage. Allo Marie. Un peu de stop jusqu’à Samer (15 min d’attente). Allo Henri ! C’est là qu’on apprécie d’avoir des amis.
Vite vite, on retente un déco à 17H – Bon, le vent tourne Ouest mais faiblard. On pose à 19H.
On avait peur que nos femmes ne s’embêtent un peu, mais ça va, elles n’ont pas encore fini de tout se raconter.
Une putain de journée ! On la termine par une moule/bière(s) ! Journée bien remplie.
Demain, je pose une journée de travail.