SUJET :

Salut tout le monde,

Me voila de retour de la formation Biplace que j'ai passé au Poupet vol libre dans le Jura, l'occasion de faire un petit récit pour partager cette expérience avec vous et cela pourra aussi donner une idée à ceux qui souhaiteront la passer plus tard.
La qualif BI, c'est un choix personnel, le parapente même si ça se pratique quasiment toujours en groupe, par le covoiturage, le fait de ne pas vouloir voler seul sur les sites par raison de sécurité, revivre son vol avec les copains autour d'une bière à l'atterrissage, ça reste avant tout un sport solitaire, car une fois en l'air on se retrouve seul avec soit même, et c'est aussi une des raisons qui fait que c'est si génial quelque part... pourtant on aimerai des fois vivre et partager ce qu'on vit en l'air avec nos proches et d'autres personnes...

Au début quand on apprend à voler, on n'y pense pas car on essaye de progresser, de comprendre, d'apprendre.. Ensuite ça devient une véritable passion, plus on vole plus on prend du plaisir, les vols deviennent de plus en plus long et on monte de plus en plus haut et on ne pense qu'a voler encore et encore...
Nos proches nous regardent parfois avec un regard un peu vague quand on leur parle de ce qu'on ressent quand on vole... Et on finit souvent la discussion par la même phrase "faut que t'essayes un jour c'est génial" ou "je t'emmènerai un jour tu verras "...

J'avais envie de passer la QBI pour ces raisons, pouvoir partager au moins une fois ça un jour avec mes proches et et aussi pouvoir emmener d'autres personnes... car je me souviens la joie que j'avais eu la première fois que mes pieds avaient quitté le sol lors de mon premier baptème avec DD. j'avais trouvé ça génial et j'ai envie de faire vivre ces moments à mon tour.
(Et aussi parce que le soaring des fois c'est long tout seul au bout d'une demi heure, je commence à m'ennuyer je préfère le thermique )

Donc début du mois de Mars je regarde les dates de préformation et formation compacté, et je retiens l'école du Poupet Vol Libre dans le Jura.
J'appelle pour réserver et on me demande de fournir Attestation de brevet de pilote et celui du confirmé, attestation aux premiers secours...
Il ne reste plus beaucoup de place... panique je n'ai pas le PSC1, du moins je n'ai plus l'attestation je l'ai passé il y a 12 ans...
Je me dis que c'est foutu mais je me sors un peu les doigts du... et j'appelle tous les centres de formation et le lendemain j'ai un message sur le répondeur.. Bonjour Mr.... je vous confirme votre inscription pour la formation de samedi... génial.
Je me retrouve donc deux jours plus tard à faire du bouche à bouche à un mannequin en plastique, c'est le début d'une belle petite aventure..



Mon inscription pour la préformation est validée, je suis attendu le 1er Mai à l'école de parapente pour le week end de préformation.
Je passe récupérer le takoo 2 auprès d'Hugues
Je prends la route le vendredi soir après le boulot, un hotel sur la route, excité et déjà je commence à mal dormir et rêver de pente école pendant mon sommeil...

La préformation... rien de très compliqué en soit, mais on appréhende toujours un peu car il faut être prêt, la différence entre ce genre de formation et un stage initiation ou perf par exemple, c'est que nous ne sommes pas la pour apprendre des gestes que nous devons déjà savoir, Agnès n'est pas la pour ça et n'a pas le temps de nous faire revoir les bases. la préformation est en quelque sorte ici pour filtrer les pilotes qui n'auraient pas les manières "académique" de décoller et d'atterrir.
J'arrive le samedi matin à l'école un peu cassé par la route et la semaine de boulot.. une petite nuit... je découvre le Jura que je ne connais pas.
Il fait froid et humide, je fais la connaissance d'Agnès d'Eric et Poupette (le chien) ainsi que du petit groupe très sympa avec qui je vais passer 10 jours.



Nous commençons par un rapide tour de table de présentation.
Nous expliquons nos parcours de parapentiste, nos motivations pour passer la QBI.
On ne le sait pas encore mais en nous écoutant parler Agnès arrive déjà à mettre le doigt sur certains de nos points faibles ou caractéristiques.
Franky qui ne fait jamais de dos voile et qui n'aime pas ça.
Jacques qui n'a pas appris dans une école
etc.. etc..
Nos personnalités sont déjà un peu scrutés car il ne s'agit pas uniquement que de pratique même si ce n'est pas écrit dans le fascicule.
On nous explique qu'on aura pas le tampon final si à la fin de ce stage on ne répond pas positivement à une question qu'elle se pose toujours au moment venu.
"Est ce que je pourrai lui confier mes enfants pour un biplace?"

S'ensuit 2 ou 3 bonnes heures ou nous écoutons, le ton est vite donné lol
Agnès a une réputation dans le milieu et elle en est consciente car elle nous en fait part, elle nous indique d'elle même que c'est une personne de caractère et rigoureuse, mais on sent bien que c'est justifié, que la QBI c'est une grosse responsabilité, que généralement les pilotes en début de formation ont du mal avec ça mais qu'a la fin quand ils l'ont ils sont ravis et la remercie pour le travail effectué, "s'ils arrivent jusque la..."

Pendant le stage BI, nous devrons nous concentrer à la formation et prise en charge d'un passager, de la théorie propre au biplace. le rythme sera assez soutenu on nous l'annonce et Agnès ne souhaite pas se retrouver avec un pilote qui pourrai mettre en danger les autres pilotes. D'ailleurs elle n'accepte pas en formation les pilotes qui passent par le parrainage sans passer par une préformation.

J'avais déjà eu quelques échos donc pas de surprise pour ma part, mais les visages sont déjà plus crispés autour de la table..le miens également malgré tout
"Tu verras le Poupet, c'est bien, c'est dur, mais si tu l'a la bas au moins c'est mérité"

Une petite pause déjeuné entre pilotes ou nous faisons connaissance...
Tous le monde visiblement n'avaient pas entendu parlé d'Agnès lol on a pas encore mis le cul dans une sellette que la tension est légèrement palpable

"Certains sont étonné que la préfo n'est pas donné à tous"
- J'étais au courant que ça se passait comme ça ici"
- Ha bon ba pourquoi t'es venu ici alors?
- Peut etre parce que si on me dit que je n'ai pas le niveau pour emmener des passagers c'est pas plus mal et que ça peut rendre service à des gens qui pourraient croiser mon chemin sur un décollage

Toujours est t'il qu'après la pause c'est direction la pente école.
Nous serons évalué sur notre manière de décoller.
Agnès nous explique ce qu'elle attend de nous, on passe un peu de temps à revoir les étapes qui composent le décollage, à savoir.

-Impulsion
-Tempo
-Controle visuel
-Prise de vitesse.

Les gestes doivent etre marqué et maitrisé en dos voile et en face voile. Les erreurs sont tolérés, le tout est de réussir à les corriger pendant ces deux jours.
La caractéristique d'un bon biplaceur pour Agnès est d'être humble, savoir se remettre en question régulièrement, reconnaitre ses petites erreurs car on en fait tous, et avoir la capacité mental et technique de les corriger.

Direction la pente école.




A suivre....

On commence par le dos voile à tour de rôle nous nous appliquons avec notre aile solo.
On doit réussir 2 ou 3 fois de suite un décollage académique propre... si c'est bon, on passe au face voile, si ce n'est pas bon on recommence...
J'ai la chance de réussir mes 2 premiers dos voiles, On doit également poser en bas de la pente proprement, bien debout dans la sellette... et pas à la dernière minute.

Entre chaque décollage et atterrissage on doit remonter la pente de l'équivalent à la hauteur de la comté... je commence déjà à avoir chaud
Une remarque sur le premier, attention de ne pas lâcher trop tôt les avants. Car avec le biplace tu auras des problèmes car les avants ne sont plus placé au dessus de la tête mais un peu devant nous quand les élévateurs sont verticales (entre le pilote et le passager). si on lâche trop tôt la voile ne monte pas...
Je m'applique pour les autres..

Face voile OK...
-C'est bien Farid il y a de l'aisance, tu vas chercher ton BI et tu te mets en binôme avec Maxime et vous me montrez la même chose...
On descend à la voiture avec un petit sourire rassuré, d'autres sont encore dans la pente à lutter avec le dos voile, certains avec des M6

C'est parti, l'excitation, avec Maxime on déballe le Bon vieux Takoo sur la pente école, on s'attache, je m'y colle en premier, Agnès nous laisse nous débrouiller, à nous de gérer la technique, la gestion du passager, pour le moment aucune instruction...elle regarde... rien de lui échappe lol sans jamais vraiment intervenir sauf pour nous dire, tu m'en fais encore un... ou tu me fais le même en face voile

(Antoine et Loic)


Mes pieds quittent le sol sous les 42m carré du BI avec devant moi Maxime que je ne connais pas, qui ne me connait pas non plus... tous les deux malgré tout devons nous faire confiance, nous n'avons pas vraiment le choix lol un petit cri de joie ... ouhaa ca plane ce truc... la ou je posais avec la iota, je me retrouve plus haut, doit faire un long virage pour poser bien dans la pente.. je pose tout doux....

On remonte... on se fatigue ou plutôt je me fatigue car Maxime est un adèpte des compétitions "Marche et Vol" ... on inverse les places avec Maxime...
On fait la même à la différence... qu'il manque déjà de me planter les jambes dans le sol au premier atterrissage... pas d'arrondi final marqué

On valide avec le Bi tous les deux... un autre binôme aussi, Loic et Antoine, deux jeunes.
René abandonnera au bout d'une heure et demi de pente école au dos voile... il prend conscience qu'il n'a pas le niveau ni l'énergie pour suivre la formation...
Les autres validerons les étapes demandés.
Ainsi que le QCM du lendemain (qui n'est pas éliminatoire, permet simplement d'évaluer les points faibles).

Nous sommes 7 à valider la préformation. on nous explique que nous allons à l'issue des 6 jours avoir soit le statut d'aspirant biplaceur pendant 24 mois, qui permettra d'emmener en vol des pilotes qui détiennent au minimum le brevet initial. (et 2 ans pour passer l'examen final une fois prêt)
Soit nous passerons directement en examen final si nous avons d'ici la le niveau requis avec à l'issue la qualif BI ou le statut d'aspirant si echec de l'examen.
Elle explique à l'un d'entre nous qu'il valide de justesse la préfo et que c'est surement vers le statut d'aspirant qu'il se dirige.

Je reprends la route pour le Nord.. content d'avoir validé cette première étape...
Un peu tendu et soulagé en même temps car la formation ne s'annonce pas de tout repos. On sent bien qu'on peut sauter si plusieurs conneries faites en suivant
J'ai une semaine pour me reposer et réviser un peu la théorie du fascicule ( disponible içi )
Le groupe est sympa on se met d'accord pour louer deux appartements et partager les frais.

On fait sécher et nous plions les BI avant de reprendre la route.



A suivre...

Une semaine s'est écoulée et nous voila de nouveau réunis, on est Lundi et c'est le moment d'entrer dans le vif du sujet, la météo s'annonce bonne
Nous volerons tous les jours
Je suis arrivé la veille pour ne pas commencer la semaine fatigué par la route.

Lundi:
Petit point, aujourd'hui nous allons voler, je ne vous demande pas grand chose, juste de continuer ce que vous m'avez montré en pente école mais sur grand vol.
Pas d'instruction sur le briefing passager, Agnès nous demande des décollages propres, et des atterrissages PTU ou PTS en fonction de l'orientation du vent.
Nous passons repérer le terrain du bas et montons au déco ou je découvre pour la première fois le site.

Belle vue sur Salins les bains ou nous logeons




Je retrouve mon binome Maxime, Agnès nous explique que par la suite nous tournerons entre nous.. pas question de toujours voler avec le même binome sinon nous allons prendre nos habitudes et ce serait trop facile

Je me met vraiment en l'air pour la premier fois avec le Takoo est c'est juste génial c'est grand, ca vole bien et vite, avec Max on est content de notre journée, c'est un peu comme si on redécouvrait l'activité, en l'air on peut se parler et partager nos impressions.



J'ai toujours ce petit défaut de lâcher un poil trop tôt les avants... ça le fait, car je rattrape, mais c'est pas top.
L'habitude de décoller dans le vent fort avec ma voile solo qui fait ça...
Le Bi c'est lourd ça monte lentement.... il faut bien prendre le temps...
Enfin ça monte lentement pas toujours... nous verrons ça demain..

A suivre

Mardi:
On commence par boire le café et faire le débriefing de la veille.
Agnès filme chacun de nos décollages et le lendemain on repasse les vidéos. On se rend tous compte que c'est super pédagogique, parfois on pense agir d'une certaine manière mais vu de l'extérieur c'est tout autre
Ce qui ressort d'hier c'est que les décollages sont globalement bon mais précipités pour la plupart d'entre nous.
Agnès nous explique que même si nous avons tous un niveau assez bon, le but est de nous amener bien au dessus encore, car d'expérience elle sait qu'après le stage une partie de ce que l'on applique ici sera oublié et mis de coté pour revenir à nos habitudes.

Le mardi le point doit être appuyé sur la temporisation, celle ci doit être maintenue et maitrisée, le temps souhaité, on doit être capable avec le passager de rester stationnaire la voile au dessus de la tête et de décoller seulement une fois souhaité.
L'exercice parait simple à faire avec une voile solo, mais avec un BI qu'on ne connait pas et un passager à gérer qui ne regarde pas la voile tout est différent et ça demande de l'entrainement. D'autant plus qu'il y a le facteur stress de l'évaluation qui fait que lorsqu'on a la voile bien au dessus de la tête on a plutôt envie de décoller le temps qu'elle est belle, plutôt que de poireauter au risque de la faire retomber car si elle retombe c'est forcement que le geste n'a pas été bon mauvaise coordination, pas penché sur les avants etc etc... et ça on va le reprendre dans le nez au débriefing du lendemain

On quitte donc l'école pour rejoindre un décollage qui ne se trouve pas au Poupet mais à quelques km de la, le décollage dit "la cote".
Une trouée dans les arbres en haut d'une crête.



Le vent y est soutenu et l'activité thermique s'installe déjà en fin de matinée.
Agnès attend de nous des bonne tempo, et nous informe que le déco est technique du fait de sa topographie. Le vent suit le relief, il n'y a pas d'air au sol sur le décollage, ça nécessite une bonne impulsion sur le premier mettre et demi ou la voile monte, ensuite quand elle mort le vent qui est soutenue ce jour la... et la il faut impérativement courir vers son aile sous risque de catapultage

Les premiers essais sont rarement correctement réalisé.
Le stress de satisfaire les exercices demandés, le vent soutenu, les tempo à marquer en stationnaire. chacun y trouve sa difficulté.
Certains plus que d'autres...



Je m'y reprends à 2 fois pour ma part, le premier essai en dos voile , difficile de la garder bien au dessus.. je manque de repaire et d'entrainement pour l'exercice.
Pour moi le dos voile c'est 2 fois par an à la montagne quand il n'y a pas de vent... la tempo est faite et enchainée sur le controle et prise de vitesse.
Difficile pour moi de passer de impulsion dos voile / tempo et rester stationnaire voile au dessus de la tête quelques instant.

2 eme essai face voile, c'est plus propre, manque un peu de dissipation mes pieds quittent le sol sur la tempo. je décolle et fait un plouf prolongé.
Ca va je m'en sors pas trop mal.

Le temps de faire décoller tout le monde, prochaine rotation nous arrivons en haut, le vent s'est renforcé, on assiste à des décollage d'élèves perf qui semblent mieux maitriser le décollage dos voile que nous tous... lol le stress est présent pour tout le monde, plus de vent, même exercice à réaliser.
Ca catapulte 1 déco sur 2, il y a du "spectacle", les visages sont crispé lol

Mon prochain décollage je dois le faire avec Loic qui dispose d'un METIS 3 de 40m/carré
Je ne le connais pas du tout ce qui rajoute une difficulté
Je ne pense qu'a une chose, bien faire ma tempo et dissiper... et Agnès ne manque pas de me le rappeler caméra en main
Ca ne m'empêchera pas de faire de la merde lol Je tire sur les avants bien dynamiquement (pas de vent au sol)
J'entends crier avance !
J'avance... 1 seconde de retard.. ca pardonne pas... je suis littéralement catapulté...j'ai les pieds qui dépassent la tête (vu sur le débrief en vidéo)
Ca va je retombe sur les pieds, je ne sais pas comment je fais mais pendant ce temp j'arrive malgré tout à tempo garder l'aile sur la tête et reposer sur mes pieds
Un peu secoué j'affale l'aile... pour reprendre mes esprits ... merde il monte vite le METIS, bien plus leger que le Takoo, ca surprend dans ces conditions.

2 essai je décolle, je dissipe mieux...
En l'air les thermiques ce sont installés et sous le metis qui à un comportement bien plus proche d'une voile solo et sa sellette cuissarde, je prend tout de suite du plaisir et ressent bien la masse d'air...
Il enroule pratiquement comme un aile solo, un virage qu'on arrive à cadencer à merveille... il vole vite, très vite. un vraie bon BI perf et gentil, un peu plus vif que le takoo.
Le fait de décoller premier sur cette rotation me laisse une petite demi heure de vol ou je peux prendre mes premiers thermiques en BI.
Je peux montrer à mon binome Loic que même les Chti qui n'ont pas de montagne savent bien enrouler et faire des plafs.
On prendra du +5, les thermiques en BI sont plus amorties, la ou on se ferait brasser avec une aile solo, on sent juste que ça bouge un peu au dessus...(attention à la prise de confiance, ça ferme moins un bi mais je n'aimerai pas tenter le vrac avec ce gros machin)

(Loic et Antoine le même jour sur cette photo)
On remarque le décollage en dessous dans la trouée d'arbre.



Loic un mec bien sympa qui sort de SIV et ne vole que depuis 3 ans, ne demande qu'a avoir des sensations, 360, WING c'est son dada.
Il est mon passager, il est demandeur, je le freine un peu, Ok pour tester les Oreilles accéléré (trim)... ca descend bien... kit oreille bien pratique sur ce bi.
On a du gaz, Loic me dit qu'il n'était pas monté si haut tout à l'heure , il veut tester WING TRIM OREILLE, je dis OK mais c'est moi Pilote tu me laisses cadencer...Il est grand est plus lourd que moi en réalité j'ai pas besoin de cadencer grand chose rien que le fait de le guider à se pencher un peu avec l'aide de mes jambes et faire mes appuis sellette, ca envoie bien, on enregistrera du -10ms

Direction l'attero, on a faim, ou Agnès nous retrouve toujours caméra à la main lol


C'était la journée la plus éprouvante en décollage pour le groupe et une des plus agréable en l'air ça montait de partout.

Le soir on ressent tous le besoin de décompresser autour d'un verre. sacrée journée....
Antoine nous fait découvrir ses talents de musicien et de chanteur et Loic l'accompagne à la guitare.
Dans la bonne humeur nous commençons à écrire une chanson sur la semaine! Le but l'enregistrer avant la fin de semaine pour faire une vidéo souvenir

Merci Farid, pour ce consistant retour de ta qualif bi.
Ça fait remonter des souvenirs, et donnerait presque envie de revivre l'expérience...
Si tu veux "bouffer" du biplace dans la région, et si tu veux "bosser" avec un grand passager, je suis partant (!).

Ayant vu ton "up" pour ton Artik, je te souhaite au plus vite une belle vente, pour que ton projet d'achat d'un bi puisse se réaliser dans les meilleurs délais.
(2 ans que j'en rêve... )

Sur place on fait la connaissance de ce petit champion, ce petit bonhomme équipé pour faire une manche de coupe du monde n'a que 14 ans, s'appelle Noah.
Il a découvert le parapente il y a un an et demi au détour d'une balade à Vélo en tombant sur une école Pro.
Il s'inscrit fait un stage init et devient accro, il décide de rester, dors tout l'été dans l'école pour apprendre...
Un an plus tard est au pole espoir, et sacré champion de France UNSS.
Il nous apporte bonne humeur toute la semaine et personne ne reste indifférent à sa façon de voler... j'ai rarement vu un pilote aussi pointu... tout est facile et fait avec aisance quand on le regarde évoluer avec son aile...
Le directeur du pole espoir dans l'article de presse indiquera que Noah et la meilleure recrue qu'il ai connu depuis l'ouverture du centre en 17 ans...

Le soir les journées se terminent souvent entre 18h et 19H, le groupe remonte au déco pour faire un vol du soir, perso je n'en ai fais aucun, je suis souvent rincé et je préfère bosser un peu la théorie, boire une bière ou deux, et me détendre
Le groupe fait une navette du soir, Noah lui préfère monter à pied au sommet du Poupet, la ou il nous faut 15 à 20 minutes en voiture, lui n'a besoin que de 11 minutes exactement de l'école au déco par le sentier. (et encore tu peux m'enlever facile 3 minutes car j'ai marché un bon moment il nous dit )

Mercredi matin:
Débriefing vidéo: calamiteux lol pour tous, catapultage pour certains, Bi dans les arbres pour d'autres, Déco avec tour de frein pour un autre, chacun en prend pour son argent lol
Mais ça va Agnès nous indique qu'on s'est plutôt bien débrouillé, sauf pour le pilote au tour de Frein, ça ne doit plus se reproduire du tout, problème de prévol et de sécurité pour le passager, elle ne veut plus voir ça en QBI.

Direction le Déco Ouest du Poupet, vent plutôt faible à modéré, on est tous heureux de retrouver ce décollage
Seulement ce matin la je ne suis pas dedans, je dors mal depuis le début, j'accuse un peu le coup.
J'essaye de me motivé, concentrer, on prépare nos voiles et à ce moment, un élève de progression décolle avec une clé, dans la précipitation et la peur il fait le mauvais geste et se fait un peu malmené pour finir pendu dans les arbres sur le déco.
20 secondes après c'est à moi de décoller, un peu étourdi par l'ambiance au déco je galère et m'y reprend à 4 fois pour réussir à faire un décollage propre...
Je ne suis pas du tout dedans.... je me ressaisi et fini par y arriver tant bien que mal...
Pas vraiment content de moi ça en fou un coup au moral

Je me rattrape sur le deuxième vol
et le troisième de l'après midi ou les décos sont propre.
Agnès me dira au briefing du lendemain que c'est pas grave on à tous un coup de fatigue au cour de la semaine et qu'elle a mis ça sur le stress suite au pilote dans les arbres.

Jeudi matin on vient ajouter la composante Briefing du passager, Agnès nous explique ce qu'elle veut voir et entendre, et on s'y colle sur le terrain.
Le passager lambda ne sait rien des phases de décollage et on doit lui expliquer ce que l'on attend de sa part car on à besoin de lui pour décoller.
Un décollage raté n'est jamais la cause d'un passager, s'il ne fait pas correctement les choses c'est que le pilote ne lui a pas bien expliqué ce qu'il attend de lui...
On s'y colle sur le terrain toujours sous l'oeil d'Agnès et de sa caméra
Un peu stressant la situation la première fois, ça s'entend au son de notre voix, à partir de ce moment la il devra être fait systématiquement à chacun de nos décollages, nous serons évalué dessus à la fin du stage.
A force on commence à bien se connaitre les uns les autres et au son de notre voix au briefing on arrive à évaluer chez le pilote s'il est tendu ou détendu en fonction des moments



C'est à partir aussi de jeudi que la tension du groupe va baisser d'un cran, en effet Agnès nous explique que même s'il y a un examen final à la fin de la formation, le fait qu'elle nous voit évoluer depuis Lundi et progresser, si pas de changement soudain dans notre pratique et évolution nous devrions avoir la pratique.
Tous le monde souffle un peu, ça fait du bien d'entendre ça on en avait tous un peu besoin.
Seul Jacques Pour qui Agnès est sur la réserve comme depuis la Préfo ou elle projete plutôt de lui donner le status d'aspirant et lui donner une ligne de conduite pour progresser sur ses points faibles.

Perso je me sens de plus en plus détendu et à l'aise dans mes phases de décollage, je gagne en fluidité la ou j'étais parfois précipité.
Jeudi après midi la météo est fumante, on fini par un vol de toute beauté ou Loic et Antoine en BI enroulent avec Jean et Moi sous le takoo à plus de 1400m...
Voulant montrer encore une fois que les Chti savent enrouler je pousse et active le mode chasseur de thermique jusqu'a ce que j'arrive au barbule vers les 1650m, Accompagné de Jean qui ne cesse de me dire qu'il à froid lol mais c'est tellement bon et jouissif qu'on apprécie tous les deux de partager ce bon moment...
Des cris de joies se font tout la haut ça fait un bien fou





Le soir on se retrouve autour d'un verre et on termine d'écrire les paroles de la chanson.
Bien content aussi de retrouver mon lit ensuite... la semaine est longue et on a hate d'en finir avec cet examen je me fais quelques QCM avant de dormir

Vendredi:

Je retrouve des visages familiers, les chti arrivent dans l'après midi, ça fait plaisir de voir des têtes qu'on connait.
Il fait beau, ils en profitent, la journée était meilleur hier dommage mais ça vole bien tout de même, aujourd'hui les thermiques sont plus hachés et difficiles à exploiter, ça bouge aussi un peu en l'air avec les BI alors avec les solo ça doit être pareil. mais ils ont l'air content

Franky : ç'est trop confort les BI quand ça bouge, je vais avoir peur de voler solo maintenant

Vendredi et Samedi, ambiance plus détendu, Agnès aussi, on sent que le niveau à progressé et qu'elle relâche un peu, ou alors on a marqué des points avec la chanson d'Antoine , elle a plus confiance en nous, tout le monde est plus serein et c'est d'autant plus agréable.

Je vais avoir l'occasion de prendre mon premier passager ''inconnu" un pilote qui vole peu qui s'est rapproché de l'école pour se remettre un peu dans le bain.
Agnès me demande de l'emmener.
Briefing, déco et attéro niquel, il a l'air content alors je suis content aussi

Loic et Antoine en profite pour tourner les images du clip dans une ambiance Poupet icare Carnaval





Je prends du plaisir avec devant les Chti qui m'ont encouragé au Déco, ça aide. même si j'avais les cameras d'Agnès et et celle des Chti braquées sur moi au décollage, pas le droit à l'erreur





Les vols s'enchainent et on commence à devenir bon






Samedi c'était aussi la journée des petites émotions
Antoine me rate un bel arrondi et me plante les jambes un peu fort, au posé... un peu mal sur le coup mais ça passe rapidement.
Ce serait dommage de rater la QBI en se faisant une cheville en tant que passager

et l'après mdi toujours avec Antoine qui pilote.
Le ciel est bien chargé, on commence à recevoir des goutes et c'est tendance limite orageuse, un gros cum se forme sur Dijon et se rapproche, qu'Eric le surveille son évolution depuis le décollage... mais moi au dessous il ne me plait pas trop
Pour le moment pas de danger, on peut rester en vol, mais je demande quand même à Antoine de ne pas trop s'approcher c'est bien gris, d'autant plus que ça monte un peu partout.

Il me dit pas de soucis on va en profiter pour revoir l'utilisation les oreilles et trim..
Aller ça me va bien...

On se met d'accord, je vais tenir les oreilles et lui s'occupe des trim et du cap... (Normalement on fait pas ça hein, on donne pas les oreilles au passager, on s'occupe de tout )
C'est parti, je prends les oreilles en tirant bien bien sur le kit..ça descend normal...
Il détrim et la on sent bien la différence le takoo descend à vitesse grand V
C'est bien on s'éloigne du nuage, je l'aimais pas trop celui la

Arrivé à 200 ou 300mm sol environ je ne sais pas trop, on se met d'accord je relâche les oreilles... on regarde la voile, rien ne bouge
On se dit merde.. on a trop fermé peu etre ca va revenir, il pompe un peu... rien...
Il retrim car ça descend encore vite et on comprend qu'un truc ne va pas... ça ne veut pas s'ouvrir.

La suite va très vite dans notre tête... la scène à du durer environ 30 à 40 secondes mais nous a paru une éternité lol
Je n'avais pas imaginé ça possible mais en tirant trop sur le kit oreille, les suspentes au niveau du raccordement sont venu se bloquer anormalement dans le tube PVC qui sert de "bloqueur"
j'arrive à enlever celle de gauche assez vite mais celle de droite me prend du temps avec des mouvements un peu désordonnés dans la précipitation

Maxime gère le cap... on ne la ramène pas vraiment, d'autant qu'Agnès est à l'atterrissage et attend le bel arrondi de Maxime en final pour ne pas reproduire la même que ce matin...
On ne peut pas dire que l'approche fut académique avec les S et une seule oreille..

J'arrive enfin à la décoincer et juste le temps de faire un virage et hop direct l'entrée en final avec un fou rire nerveux de la part de tous les deux... surement la joie de ne pas poser comme une brute hors terrain...

Une fois posé Agnès se demande pourquoi on rigolait si fort en approche terrain alors qu'elle nous avait demandé de nous concentrer sur l'arrondi et prise de vitesse... je devais montrer à Maxime à quel moment je met le petit coup de frein qui va bien pour faire la prise de vitesse pour l'arrondi.


On à rigolé avec cette petite scène tout le reste du stage..
en tous cas à savoir... attention au suspente qui se coincent dans les bloqueurs si on vient à faire des trop grandes oreilles

Une belle journée qui se termine tout le monde est plus ou moins serein pour demain l'épreuve pratique.
Agnès nous indique de ne pas stresser de trop pour rien et de simplement reproduire ce que nous avons fait toute la semaine.
Bon briefing, beau déco, et un posé final et tout ira bien.




On fini la soirée par une fondu pour finir les restes de pain

DImanche:

Examen pratique, on fait la connaissance de l'autre moniteur qui va nous évaluer avec Agnès, ils nous expliquent la grille de notation ce qu'ils attendent de nous.
On a la journée pour passer 2 fois chacun en tant que pilote, ce qui fait pas mal de Rotation.

Tout ce passe bien pour tout le monde, (sauf Jacques qui est rentré hier, il aura le statut d'Aspirant et 24 mois pour progresser et se présenter à l'examen final)
La première rotation se déroule bien...même si un peu plus de stress qu'hier

Briefing le midi avec les moniteurs, sont globalement content de nous, seul point à améliorer pour que ce soit encore mieux... Prenez le temps de décoller, on a le sentiment de précipitation, vous avez le temps, faite une belle tempo, patienter les conditions le permettent et décollez quand vous le voulez

On s'applique un peu plus pour marquer la tempo avant la prise de vitesse... mais bon loin de la l'envie de camper au décollage la voile au dessus de la tête...
la voile est belle alors Hop je décolle

Le soir c'est la joie pour tout le monde on a validé la pratique
C'est bien c'est déjà ça de fait.


Lundi examen théorique, QCM + 2 questions ouvertes qui portent sur la théorie abordée cette semaine à savoir:
-le cadre légal de la pratique du biplace
-Le secours, l'obligation de moyen et de résultat
-la charge alaire en biplace
-les différents types de matériels.




Le midi c'est la grande Joie pour tous,
8 qualifiés Biplace

On se dit au revoir tous content d'avoir passé une superbe bonne semaine (même si un peu stressante)
Je reprend la route la tête toujours dans les nuages...j'imagine les vols que je vais pouvoir partager avec d'autres...
Le soir je dormirai comme un bébé, plus de reveil la nuit à faire des tempos dans les rêves

Je termine ce récit par un montage vidéo qui me laissera un souvenir de cette superbe semaine. j'espère qu'elle vous plaira
A bientot en l'air